Irene Villalta Alonso 

Mis à jour le 03-Jul-2025
                                                  

Irene Villalta Alonso

Maîtresse de Conférences IRBI et IUT Tours

2019 : Ingénieure de recherche Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte, CNRS-Université de Tours

2014 – 2018 : Recherche post-doctorale Station Biologique de Doñana

2007 – 2012 : Recherche post-doctorale Institut de Ressources Naturels et Agrobiologie de Seville

2003 – 2007 : Doctorat en Sciences de la Vie Université de Valence, Espagne. Directrice : Dr MJ Asíns

                                      

A la télé le 23 septembre 2023 :

Thèmes de recherche

Étude des stress d’origine anthropique sur les populations d’insectes

Les populations d’insectes sont aujourd’hui confrontées à de nombreuses pressions d’origine anthropique, parmi lesquelles le réchauffement climatique, l’urbanisation et l’intensification des pratiques agricoles. Ces facteurs figurent parmi les principales causes du déclin de la biodiversité. Les travaux de recherche menés s’inscrivent dans l’étude des effets de ces stress environnementaux sur les insectes, en particulier les fourmis, les pollinisateurs et certains auxiliaires de culture comme les forficules. Trois axes complémentaires structurent cette démarche :

1. Résistance thermique chez les insectes sociaux. Ce premier axe porte sur les effets du stress thermique sur le développement, la reproduction et l’organisation des colonies d’insectes sociaux. L’étude de populations d’Aphaenogaster iberica réparties le long d’un gradient altitudinal, ainsi que des expérimentations sur Lasius niger et le forficule européen (Forficula auricularia), exposés à des vagues de chaleur, permettent d’analyser les mécanismes physiologiques et comportementaux impliqués dans la tolérance thermique. Ces recherches visent à mieux comprendre les capacités d’adaptation des insectes sociaux dans un contexte de changement climatique.

2. Urbanisation et diversité des abeilles sauvages. Le deuxième axe s’intéresse à l’impact de l’urbanisation sur la diversité des abeilles sauvages dans les villes de la région Centre-Val de Loire. En combinant taxonomie classique et analyses génétiques (barcoding ADN), les travaux visent à caractériser les communautés d’abeilles le long de gradients urbains. L’objectif est d’identifier les leviers d’aménagement urbain favorables à la conservation des pollinisateurs et à la préservation de leurs fonctions écologiques.

3. Pratiques agricoles et réseaux plantes-pollinisateurs. Ce troisième axe examine l’influence de l’intensité des pratiques agricoles sur la biodiversité des insectes et sur la structure des réseaux d’interactions plantes-pollinisateurs dans des agroécosystèmes associés à des milieux aquatiques. Grâce à une approche combinant taxonomie classique et métabarcoding pollinique, il est possible d’identifier les plantes visitées par les insectes et de reconstituer les réseaux d’interactions impliquant à la fois la flore cultivée et spontanée. Cette démarche intègre également les insectes à phase aquatique, afin d’évaluer leur rôle dans les réseaux écologiques et les services écosystémiques. L’ensemble de ces travaux contribue à mieux comprendre les relations entre intensification agricole, qualité écologique des milieux, et maintien de la biodiversité fonctionnelle terrestre et aquatique